Revue de presse


L'atelier d'art s'expose.

BULLETIN MUNICIPAL D'HAUTMONT, Publié le 05/07/2017

 

25 ans que Serge-André Féron, artiste plasticien, épaulé de son épouse Antinéa, professeur, accompagnent petits et grands sur les chemins de l’art, tout au long de l’année scolaire les mercredis et samedis.

Ils ne sont pas peu fiers d’accueillir dans leur atelier au premier étage de l’espace Chauwel, « la deuxième génération », car les parents qui ont « pratiqué » les lieux avec bonheur y envoient maintenant leurs enfants.

Preuve que l’atelier d’art a su répondre à leurs attentes. Plus qu’une formation artistique, c’est un travail de recherche qu’entend mener Serge-André Féron, qui se définit lui-même comme un coach : « Il s’agit pour moi d’enrichir les projets de chaque enfant dans leur cheminement artistique. De la curiosité certes, il en faut, mais couplée à beaucoup de rigueur. En réalité, pour les enfants, je vois ces cours, plutôt comme un éveil sur la vie. C’est un lieu privilégié dont peuvent bénéficier les enfants pour un coût très modique, puisque la structure et les moyens sont alloués par la Ville. »

Depuis 25 ans donc, les œuvres des enfants font l’objet d’une exposition annuelle. Cette année, c’est le thème de la recréation qui était au cœur des projets.

Une exposition qui s’est tenue les 24 et 25 juin : « Avec un jeu de mot selon que vous mettez un accent ou pas sur le premier e ».

Et l’an prochain ? Fidèle à son côté créatif frondeur, l’artiste l’annonce tout de go : « ce sera : dehors ! Avec tous les grilles de lecture possibles. »

N’en doutons pas, les enfants vont se régaler dans l’exploration artistique de ce « dehors ! » En attendant, l’été sera studieux pour l’artiste qui apportera les dernières retouches aux sept trophées du rallye Charlemagne – tous différents - créés pour l’occasion par une équipe de sept jeunes talents, sous sa houlette. Des trophées que le public pourra découvrir lors de l’exposition qui rouvrira ses portes pour quelques jours en septembre. Nous aurons l’occasion d’y revenir plus longuement.

Recréation ou récréation ?

Leurs œuvres, ce sont les enfants qui en parlent le mieux

« Maman, c’est le mien ! » Ce samedi-là, c’est l’effervescence à l’espace Chauwel. Dans la salle réservée à l’atelier d’arts, chaque enfant déambule à la recherche de sa création pour la soumettre au jugement toujours bienveillant des parents. Il faut dire que le rendez-vous annuel de l’exposition est très attendu. Cette fois, la cinquantaine d’enfants assidus, de six à plus de 17 ans, ont investi la cour de récréation. Sous la direction pédagogique de M. Féron, ils ont laissé aller leur imagination sur des tableaux noirs, des cartables improbables et ont donné vie à des rapporteurs. Leur travail, c’est encore eux qui en parlent le mieux. Tous sont Hautmontois.

Cholé, 11 ans et demi, suit l’atelier depuis trois ans. « Nous avons travaillé sur la récréation. On réfléchit à des idées avec des consignes du professeur. Par exemple, nous avons dû faire un animal avec des sculptures d’autres élèves. C’était une danseuse avec un bijou géant, moi j’ai choisi d’en faire un cygne. Ce que j’aime ici c’est que tu es libre de créer ce que tu veux… »

Même constat pour Elisa, 12 ans et demi. De la danseuse initiale, elle a choisi le coq. « Entre tout ce que l’on fait ici, c’est la sculpture que je préfère car le dessin, j’en fais déjà beaucoup chez moi. Pour le coq, nous avons utilisé de la peinture noire et le professeur a ajouté des paillettes. »

Noah, sept ans et demi, découvre l’atelier cette année. Pour sa première exposition, il présente fièrement son oiseau : « C’est du collage. Monsieur m’a aidé et l’oiseau est sorti de ma tête parce que j’aime la nature, les oiseaux et les Pokémons ! » Il lui a même donné un nom : Roucoule. Celui de sa sœur Maelys, six ans, est Piafabec : « J’ai choisi les couleurs, le collage. J’aime la sculpture mais ce que je préfère le plus ici, c’est la peinture. » 

Clara, 10 ans et demi, est une habituée de l’atelier qu’elle fréquente depuis plusieurs années, pressée de revenir à chaque rentrée : « On a d’abord la consigne. Puis une grande affiche, avec un fond de peinture foncée. En fait c’est un sol de cours de récréation. Tout au long de l’année, on a fabriqué des manèges en travaillant à partir de photos puis on a réfléchi pour les associer. Et j’ai eu l’idée de faire l’empreinte de ma main dans la cour ! » Ce qu’elle aime le plus lors des ateliers ? « La peinture, parce que les dessins, j’en ai 38 millions à la maison… » 

Vilana, dix ans et demi, a suivi sa première année. « Je suis venue parce que j’adore le dessin. J’ai fait la dame avec le rapporteur. On a utilisé la terre pour les cheveux, le corps, du fil de fer pour les bras et les jambes et du tissu pour les vêtements. J’ai choisi les couleurs. J’aime tout à l’atelier, mais je préfère la peinture, c’est bien parce qu’on peut faire plus de choses. » 

Si vous avez manqué l’exposition à Chauwel, pas de panique ! Elle est réouverte au public en septembre lors des inscriptions (dates à venir). Puis une sélection des œuvres rejoindra la bibliothèque d’Hautmont pour une exposition en octobre. Egalement, sur le site de la ville, une vidéo-rétrospective permet de découvrir 25 années de création.


Hautmont : cette année, à l’atelier d’artistes, ils ont osé!
LA VOIX DU NORD, Publié le 27/06/2014

L’Atelier d’art Labelimage 6-17+ a permis à cinquante petits artistes de comprendre les fondamentaux artistiques en dépassant peurs et tabous.

 

Dans cette exposition rare et ambitieuse, Serge Féron a voulu « aller loin dans l’abord des choses » afin de « dépasser les barrières du conventionnel ». Il souhaite que l’exposition ou « l’espace métaphorique du travail » reste ludique et permette au spectateur de se sensibiliser à l’art contemporain en se confrontant au concept principal, celui de l’audace. C’est avec cette dernière que ces cinquante enfants se sont initiés, à raison d’une fois par semaine, durant toute l’année, à toutes les pratiques (peinture sur toile, carton, argile…) avec pour thème principal « même pas peur ». Des doudous loin d’être rassurants aux créatures monstrueuses en passant par le nu, thème récurrent dans l’histoire de l’art, ces jeunes artistes ont décidé de ne plus avoir aucune crainte. M. Féron, instigateur de l’exposition et artiste professionnel, a souhaité élaborer un véritable projet à la fois formateur et provocateur, tout en légitimant « l’ambition et le sérieux de l’atelier » qui a ouvert ses portes depuis déjà 22 ans. Serez-vous prêt, vous aussi, à oublier vos tabous et vaincre vos peurs ?

 

Ce week-end, lors de l’exposition, des bulletins de pré-inscriptions seront également à disposition des personnes souhaitant prendre part à cet atelier pour la saison prochaine, dès septembre.

 

Si vous voulez découvrir le travail étonnant de ces artistes en herbe, rendez-vous aujourd’hui samedi 28 et demain dimanche 29 juin (de 15 h à 19 h) dans l’espace de l’Atelier, au premier étage de l’espace Chauwel, rue de Louvroil, à Hautmont. L’exposition est ouverte à tous et gratuite.

 

 


Ils envahissent l’espace Chauwel d’Hautmont, ce week-end... Mais qui sont-ils?

LA VOIX DU NORD - Publié le 28/06/2013

 

Des envahisseurs? Où ça? À Hautmont, tout le week-end. Même qu’ils ont pris d’assaut l’espace Chauwel. Pas de panique, voilà des importuns bien sympathiques et inoffensifs. Nés de l’imagination des élèves qui ont fréquenté avec assiduité les cours de l’atelier Label Image 6.17 +, dirigé par Serge-André Féron.

 

« Un atelier qui va au-delà des apprentissages classiques, un lieu de vie ouvert à tout le monde, qui a pour ambition de montrer ce que peut-être une expression artistique. » Le prof aime se « considérer comme un transmetteur », quelqu’un qui ouvre les portes de l’expérimentation aux « 6 – 17 ans », « qui enseigne ce qu’est l’artistique, ce que ça permet d’exprimer. Il y a un challenge », poursuit-il. Eh oui, l’exposition de fin d’année, qui a justement lieu ce week-end.

 

« Les Envahisseurs », c’est le résultat d’une quarantaine d’heures de formation. Une cinquantaine de jeunes ont travaillé sur la notion d’accumulation, le « + + + », l’infini, les images à plusieurs sens, etc. Le rendu ? Près de 500 œuvres, de toutes tailles et de tous styles. « Cette exposition n’est pas limitée aux parents des enfants », précise Serge-André Féron, qui s’est attaché à concevoir toute une scénographie, autour des œuvres de ses élèves. « L’espace Chauwel va être transformé en galerie, envahi avec de grands « + » en carton. » À voir, assurément.

 

« Les Envahisseurs », ce samedi 29 et ce dimanche 30 juin, à l‘espace Chauwel d’Hautmont. Entrée libre.

 

 


A Hautmont, Serge Féron fait de ses élèves des "artistes chercheurs"

LA VOIX DU NORD, Publié le 17/06/2011

 

Ce samedi, s'ouvre, pour le week-end, l'exposition annuelle de « L'Atelier d'art Labelimage 6-17 + » d'Hautmont. Le public est invité à venir voir danser la peinture et dessiner la musique.

 

 

Serge-André Féron est un professeur atypique. Depuis dix-neuf ans, il accueille chaque semaine petits et grands à Hautmont dans ce qu'il a baptisé l'« Atelier d'art ». Ne lui parlez pas de simples arts plastiques au risque de l'ennuyer : « Le terme est galvaudé et puis cela rappelle l'école... » A l'atelier, on y vient avec passion et engagement. Même s'il se définit comme artiste plasticien, il cherche avant tout « à communiquer à (ses) élèves comment exploiter une idée ». En quelque sorte, la création seule n'est pas entière si elle n'a pas été réfléchie : « Ce qui me plaît c'est l'idée de projet, de challenge à relever. Mettre une pression parce qu'une bonne pression aide aussi les élèves dans la vie en général. » Alors Serge Féron cherche « à sensibiliser à l'importance du travail de l'artiste. Il ne fait seulement de belles choses, il est aussi et avant tout un chercheur (...) Même si dans l'imaginaire collectif, l'artiste n'est uniquement que créateur. » C'est donc un véritable travail en amont qu'il demande à ses élèves avant même qu'ils ne se lancent dans l'étape de la réalisation. Ce qui explique, par exemple, que même les planches de recherche sont conservées par Serge Féron, et seront en partie présentées ce week-end.

 

Là aussi, Serge Féron y va de sa particularité : à Hautmont, on ne parle d'exposition mais plutôt d'installation. La salle de l'espace Chauwel où se tiennent les cours hebdomadaires devient « un lieu scénographie d'une galerie d'exposition » longuement travaillé par Serge et son épouse Antinéa, également professeur. C'est là que par le passé, professeurs et élèves nous ont offerts de belles surprises : un défilé de mode, une table dressée pour le dîner et même, en 2010, une visite à la lampe torche.

Alors quand on connaît le talent et l'imagination de Serge Féron, on s'attend toujours... au meilleur. Cette fois, le thème de travail proposé à la cinquantaine d'élèves était de « faire danser la peinture, dessiner la musique » ou « comment exprimer danse et musique en images, en dessins et en sculptures » : « La musique est abstraite, explique Serge Féron.

Elle ne fait référence qu'à l'oreille. En dessin, elle devient souvent un instrument... Mais moi, je leur ai demandé de la mettre en formes, en couleurs liées à des émotions. Nous avons aussi travaillé sur les mots communs aux deux arts que sont les gammes ou les touches. De quoi montrer que finalement ce sont deux langages artistiques tout à fait compatibles. » Le travail est d'ailleurs passé par une conférence sur l'histoire de l'art et les artistes contemporains, avec une découverte de l'inventeur de l'abstraction Wassily Kandinsky. Cette conférence a d'ailleurs été une première pour Serge Féron : il avait invité les parents à participer, comme à un atelier « pratique ». C'est d'ailleurs avec cette même volonté d'offrir ces réalisations au plus grand nombre que l'expo est, depuis deux ans, visible aussi le dimanche : « C'est pour que ce soit comme une véritable galerie d'art, ouverte à tous et qui fait oublier que ce sont les réalisations d'enfants », souhaite le professeur. Le samedi reçoit souvent les familles le dimanche davantage les curieux.

 

Ainsi, ce week-end, le public pourra par exemple découvrir l'orchestre de papier de l'atelier des « 6-11 ans » : une vingtaine de musiciens grandeur nature. Les plus grands ont eux sculpté des danseuses classiques, de 60 cm à la taille adulte, avec comme point de départ... une boule de Noël.

Les autres réalisations seront présentées « en boîte ». Pour coller au thème à prendre à différents degrés. Cinq boîtes ont ainsi été réalisées par les services techniques de la Ville pour offrir autant de mini-galeries d'exposition. Une grosse boîte deviendra également une discothèque avec sa boule à facettes.


Sur le site de la ville d'Hautmont, rubrique Culture :

http://www.mairie-hautmont.fr/Culture-sports-et-loisirs/Culture/Atelier-d-Art